Apocalypse, no!

La saga X-men a, au cinéma connu des hauts ( X-Men 1 et 2, X-Men Origins, Days of Future Past) mais aussi bien des bas ( tout le reste). Elle ne doit son salut qu’à une prélogie rétro plutôt astucieuse dont ce X-men Apocalypse est l’épilogue. Reprenant le « nouveau casting » ( Mac Avoy, Fassbender etc) et se déroulant dans les années 80, le film raconte l’ascension du premier de tous les mutants : Apocalypse. Ce dernier a, pour simplifier, tous les pouvoirs possibles et veut, comme tout méchant de cinéma, éradiquer la plupart des hommes afin de ne garder que les hommes les plus forts.
Ce plan à première vue basique et un peu repompé à tonton Adolf , il faut bien l’avouer, va être mis à mal par le professeur Xavier et ses élèves.


En guise d’introduction, on a droit au schéma classique de tous les films X-men : présentation du méchant, une tragédie qui fait replonger Magneto du mauvais côté ( ENCORE) et un professeur Xavier qui se fait utiliser par le méchant (ENCORE). On est un peu désemparé tant toutes ces scènes sont vu et revu et on craint que le film ne décolle jamais à force de ressasser des idées aussi neuves qu’un magnétoscope.

Si l’introduction de nouveaux mutants reste agréable, on peine à leur trouver une quelconque personnalité ( Scott Summer, tu seras toujours un personnage un peu naze désolé.) et ce n’est pas le peu de temps passé dans l’école qui va arranger tout cela. Pour autant une fois les élèves privés de leur mentor par une facilité scénaristique assez prévisible, le film accélère le rythme et les péripéties s’enchaînent de manière fluide et viscérale. On suit alors un petit groupe d’élèves tentant d’empêcher la fin du monde par leurs propres moyens. On a, la aussi, vu ca des dizaines de fois, mais l’exécution est efficace.

Coté mise en scène, singer s’auto cite et va même jusqu’à refaire une scène de course au ralenti avec vif-argent. Le film manque donc singulièrement de nouveautés, vous l’aurez compris.
L’autre problème est que, contrairement aux deux opus précédents, Singer n’utilise pas du tout l’époque comme vecteur de l’histoire : Terminé, la guerre froide, terminé les pulls à col roulé, terminé aussi les personnages historiques.
Curieux choix que de renier l’ADN d’une prélogique pourtant astucieuse quand il s’agissait de combiner histoire et fantastique. Il faut une nouvelle fois oublier toute dimension sociétale au scénario. Ici, le fait d’être un mutant n’est qu’un prétexte à diviser deux camps et on commence à regretter la finesse toute relative d’un X-Men 2

Les scènes d’actions, très efficaces au demeurant, et le casting impeccable du film empêchent de passer un mauvais moment, mais on ressort quand même frustré par cet épisode mineur d’une saga qui n’arrive pas à rester constante.

Comme le dit le film lui-même au détour d’un clin d’œil à Star Wars « C’est toujours le troisième épisode le plus mauvais ». Pas mieux.

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